Parents : parlez correctement à votre bébé !


Les zones du cerveau concernées par l’écoute, l’apprentissage de nouveaux sons et finalement par le langage parlé sont les lobes temporaux. Le cortex auditif, situé dans les lobes temporaux, a une croissance extraordinaire du début du dernier trimestre de gestation jusqu’à la fin de la première année du bébé. Le bébé peut discriminer la plupart des sons de son environnement naturel dès ses 6 mois.
Le nombre de synapses dans les aires du langages atteint son maximum au bout de la première année. A ce moment-là, le bébé devient plus intéressé par tout ce qui concerne le langage. Son niveau de vocabulaire peut croître considérablement, à condition qu’il soit correctement stimulé.

L’acquisition du langage par le petit enfant est directement lié à la qualité et à la quantité de ce qu’il entend. Regardez les deux courbes ci-dessous, qui indiquent le nombre de mots appris (axe vertical) en fonction de l’âge en mois (axe horizontal). La courbe en pointillé correspond à une qualité de langage pauvre des parents. La courbe pleine correspond à une bonne qualité de langage des parents.

De quel type de langage a besoin le bébé ? En voici les éléments essentiels :

  • la quantité : plus ses parents lui parlent entre la naissance et trois ans, plus son vocabulaire augmente ;
  • utilisation de mots nombreux, de mots longs, de phrases complexes ;
  • utilisation du langage en contexte : parler à l’enfant tout en faisant quelque chose ; exposer l’enfant à un large éventail de conversations, avec contact visuel, gestes et accessoires ;
  • langage parlé par des vraies personnes (et non à la télévision ou dans des vidéos).

Le contraire serait : utilisation de mots courts (« donne ! » ; arrête ! ») ; le « parler bébé » ; peu de contacts verbaux avec les personnes extérieures ; la télévision.

Les parents ont souvent cette idée que les capacités du bébé sont limitées, donc qu’il faut lui parler d’une manière simpliste : rien n’est plus faux. N’oublions pas que le petit d’homme est programmé pour apprendre, tout et le plus vite possible – et qu’il y arrive, dès le moment où on lui fournit ce qu’il faut.

Bruno Hourst

Références
Early vocabulary Growth : Relation to Language Input and Gender