Intelligences multiples et intelligence émotionnelle


Lorsque nous présentons les intelligences multiples, il nous est souvent posé la question : « Et l’intelligence émotionnelle, dans tout ça ? Où se trouve-t-elle dans la théorie d’Howard Gardner ? »

Pour rappel, l’intelligence émotionnelle (ou IE), souvent attribuée à Daniel Goleman, est un concept que John Mayer de l’Université du New Hampshire et Peter Salovey de l’Université de Yale ont développé au début des années 90 – et qui a ensuite été popularisé par Daniel Goleman.

Tenter de cerner l’intelligence émotionnelle n’est pas simple. Tout le monde en parle – livres, journaux, magazines – comme une panacée universelle, sans être vraiment capable de la définir clairement.
Voici la définition qu’en donne John Mayer :
D’un point de vue scientifique, l’intelligence émotionnelle est la capacité de…

  • percevoir avec précision ses propres émotions et celles des autres ;
  • comprendre les signaux que nos émotions transmettent aux autres ;
  • gérer nos propres émotions et celles des autres.

Pour revenir aux intelligences multiples, on pourrait dire que l’intelligence émotionnelle est la combinaison de l’intelligence intrapersonnelle et de l’intelligence interpersonnelle.

Intéressons-nous au fil de quelques billets sur cette intelligence émotionnelle.
Ce que l’on peut dire en premier lieu, c’est qu’elle correspond à « quelque chose » de bien réel, lié à nos émotions. Mais la vague définition de John Mayer ci-dessus ne vous sera pas très utile pour développer quelques compétences en intelligence émotionnelle.

Une deuxième chose : cette approche de l’intelligence émotionnelle fonctionne et donne des résultats. Il y a des tas de livres sur l’application de l’intelligence émotionnelle dans le monde du travail. En voici un exemple.
Dans une étude réalisée en 1996 dans une entreprise mondiale de produits alimentaires, le psychologue David McClelland a découvert que lorsque les cadres supérieurs disposaient d’une « masse critique » d’intelligence émotionnelle, le service qu’ils dirigeaient surpassaient de 20% les objectifs de gains annuels. Parralèlement, les services dotés de cadres supérieurs sans cette masse critique étaient moins performants d’environ 20%. Les résultats de McClelland, de façon intéressante, étaient autant valables dans les filiales américaines de l’entreprise que dans ses autres filiales en Asie et en Europe.

Si ce concept d’intelligence émotionnelle fonctionne si bien dans le monde du travail, on imagine qu’il peut aussi être utilisé dans notre vie personnelle avec profit.
Les recherches ont montré que l’intelligence émotionnelle a 5 composantes. Si nous apprenons à développer chacune de ces composantes, nous pourrons peut-être réussir brillamment dans notre vie professionnelle, ou, mieux et plus simplement, améliorer notre vie personnelle et celle de nos enfants.

A suivre…

Bruno Hourst

Références
Intelligence émotionnelle – Wikipedia
Illustration Jilème