La chercheuse Shakira Suglia, de l’Université Columbia de New-York (États-Unis), s’intéresse particulièrement à la santé des enfants et des adolescents et tente de comprendre les liens entre leur santé et les problèmes sociaux et environnementaux qu’ils peuvent vivre.
Elle a dirigé une étude visant à examiner le lien entre la durée du sommeil chez les adolescents (âge moyen: 16 ans) et l’obésité chez les jeunes adultes (âge moyen: 21 ans).
La durée de sommeil a été classé en trois tranches : inférieure à 6 heures / de 6 à 8 heures / supérieure à 8 heures. La mesure de l’obésité s’est basée sur la taille et le poids suivant des critères précis.
L’étude a été menée sur plus de 400 enfants dont on a suivi la durée du sommeil pendant 8 ans, de 5 ans jusqu’à l’adolescence. Régulièrement, les participants ont passé des nuits sous « surveillance » durant 9 heures. Des mesures de la résistance à l’insuline et des tests neurocognitifs ont également été pris en compte.
Aux résultats, l’étude a montré chez les adolescents, et plus spécifiquement chez les garçons, un rapport entre la durée du sommeil à ondes lentes (la première tranche de sommeil, qui précède le sommeil paradoxal) et le risque de résistance à l’insuline ainsi que le risque de diabète de type 2.
Ces recherches montrent que 40% des adolescents qui ne dorment pas au moins 7 heures par nuit augmentent sensiblement leurs risques de diabète à l’âge adulte.
Les chercheurs concluent qu’optimiser la durée du sommeil pendant l’adolescence peut constituer une manière efficace de prévenir la prise de poids excessive chez les jeunes adultes.
Ce résultat va dans le même sens que d’autres études que nous avons présentées dans un autre billet faisant un lien entre le manque de sommeil dans l’adolescence et la consommation de malbouffe, qui augmente également le risque d’obésité.
Bruno Hourst
Ressources
Sleep Duration and Obesity among Adolescents Transitioning to Adulthood: Do Results Differ by Sex?