Nous avons vu dans un précédent billet le lien que l’on peut faire entre l’intelligence émotionnelle popularisée par Daniel Goleman et la théorie des intelligences multiples d’Howard Gardner.
Les chercheurs relèvent 5 composantes dans l’intelligence émotionnelle : trois composantes tournées vers soi et deux tournées vers les autres. Après avoir exploré la conscience de soi , l’autorégulation , la motivation et l’empathie explorons brièvement sa 5ème composante et voyons comment il est possible de la développer.
5ème composante de l’intelligence émotionnelle : les compétences sociales
Derrière cette expression de « compétences sociales », il y a cette capacité à établir des rapports et à gérer les relations avec les autres – dans un but particulier. Il ne s’agit pas (ou, en général, pas) de manipulation machiavélique. Le leadership ou le rôle de parent nécessite des compétences sociales : dans les deux cas, on établit des relations, mais dans un but plus spécifique que simplement profiter de la compagnie de l’autre, qu’il s’agisse de convaincre des collaborateurs de la nouvelle stratégie marketing de l’entreprise ou l’enfant d’aller prendre son bain.
Les personnes qui ont développé ces compétences sociales ont en général un large cercle de connaissances, et ont un talent pour entrer en relation avec des gens de toutes sortes – un talent pour établir des rapports sociaux.
Comment développer ces compétences sociales ? En soi, c’est assez complexe. Mais cela devient relativement facile dès le moment où nous avons développé les quatre premières composantes de l’intelligence émotionnelle. Car les compétences sociales sont l’aboutissement des quatre autres dimensions de l’intelligence émotionnelle.
Nous pouvons être très efficaces dans la gestion des relations sociales lorsque nous pouvons comprendre et contrôler nos propres émotions, lorsque nous pouvons éprouver de l’empathie pour les sentiments des autres. Même la motivation contribue à de bonnes compétences sociales : les personnes qui sont motivées à réaliser quelque chose ont tendance à être optimistes, même en cas de revers ou d’échec – et cet optimisme teinte et influence leurs relations sociales. Ces personnes sont appréciées et populaires.
Parce qu’elles sont le résultat des autres dimensions de l’intelligence émotionnelle, les compétences sociales sont facilement reconnaissables au travail. Par exemple, les personnes qui ont ces talents en compétences sociales sont habiles à gérer des équipes – c’est leur empathie au travail. De même, elles ont une habileté à persuader – une alliance de conscience de soi, d’autorégulation et d’empathie combinées.
En résumé, les personnes ayant développé les quatre premières composantes de l’intelligence émotionnelle – conscience de soi, autorégulation, motivation, empathie – ont surtout besoin de pratique pour développer leurs compétences sociales.
Un dernier conseil des spécialistes : plutôt que de rechercher à être au top des cinq composantes de l’intelligence émotionnelle, cultiver l’équilibre. Trop d’empathie peut poser des problèmes et entraîner une « fatigue émotionnelle » ; de même que trop de conscience de soi peut réduire l’estime de soi. Équilibrer les 5 composantes dans notre vie est plus judicieux que de vouloir développer l’une ou l’autre à un très haut niveau.
Références
HBR’s 10 Must Reads on Emotional Intelligence
This Is How To Increase Emotional Intelligence : 5 Powerful Secrets