Le manque d’activité physique des enfants, et également des adultes, est devenu un problème mondial de santé. De nombreux enfants du monde entier ne suivent pas les recommandations nationales minimum en matière d’activité physique.
C’est dommage pour leur santé physique, mais il est également dommage que de nouvelles pratiques pédagogiques intégrant du mouvement ne leur soient que rarement – ou jamais – proposées par leurs enseignants. Mais c’est un autre sujet.
Un rapport finlandais relève, de plus, un facteur qui aggrave le phénomène : le fait de relier trop souvent l’exercice physique à des évaluations, à des comparaisons et à des compétitions, comme c’est en général le cas en milieu scolaire, crée chez beaucoup d’enfants une perception négative de l’exercice physique, ce qui réduit leur motivation à en pratiquer.
Des chercheurs de l’université des arts d’Helsinki (Finlande), dans une étude publiée dans le cadre de l’Artsequal research initiative, ont noté que de nombreux enfants et adolescents qui n’aiment pas les activités physiques dans un cadre scolaire apprécient des formes de mouvement qui permettent plus de liberté, telles que la danse.
Les observations découlant des interventions pédagogiques en danse organisées par l’Artsequal research initiative dans des écoles suggèrent que la danse a un effet positif sur les interactions sociales et peut également considérablement améliorer la cohésion d’un groupe d’élèves, y compris en éducation spécialisée.
Les chercheurs expliquent : « Dans l’expression corporelle et la danse, l’activité physique est associée à l’expression de sentiments et à des interactions sociales et culturelles, ce qui crée un lien multidimensionnel et un bien-être global, et ce dans un contexte scolaire. C’est pourquoi la danse peut jouer un rôle utile, et même prévenir des problèmes mentaux et l’exclusion sociale chez les enfants et les adolescents ».
De plus, de nombreuses études montrent que le mouvement physique a des effets positifs sur le fonctionnement du cerveau et l’apprentissage – nous avons présenté quelques-unes de ces études dans d’autres billets. Il semble donc qu’un excellent moyen d’améliorer les capacités cognitives est de proposer aux enfants des formes d’activité physique variées et stimulantes sur le plan moteur, telles que la danse.
Les recherches montrent également que la danse aide à améliorer le développement des compétences scolaires des enfants atteints d’autisme ou souffrant de troubles affectifs, d’apprentissage ou de troubles cognitifs.
Danser avec d’autres contribue aussi à renforcer la confiance en eux des enfants. Selon d’autres études, la danse développe les relations sociales et l’empathie. Ces capacités sont précieuses notamment en termes d’atmosphère scolaire, de tolérance à la diversité et de prévention du harcèlement .
Dans l’ensemble, une pédagogie de la danse offre donc un potentiel considérable pour le bien-être des enfants à l’école, et pas uniquement en primaire.
Bruno Hourst
Ressources
Researchers suggest schoolchildren should dance more in schools